Formations-conseils

1. Un changement de paradigme dans les politiques publiques

Les stratégies de l’État (France Compétences, France Travail, régions, OPCO) visent à territorialiser les réponses en compétences. Ce qui implique :

• Identifier les besoins locaux avec précision,
• Mobiliser les acteurs de l’emploi et de la formation,
• Créer des parcours à impact sur les bassins d’emploi.

Les OF doivent donc sortir d’une posture descendante (offre standard nationale) pour proposer des solutions localisées, adaptées, co-construites.

“On ne peut plus proposer la même offre à Rennes et à Montluçon.”

2. Rôle des OF dans les diagnostics de territoire

De plus en plus de projets de formation (région, France Travail, OPCO) reposent sur des diagnostics de territoire :

• Quels secteurs peinent à recruter localement ?
• Quels publics sont en rupture (NEET, femmes, seniors, réfugiés, etc.) ?
• Quelles compétences sont recherchées ?

Les OF sont invités à participer à ces diagnostics, voire à les co-construire avec :

• Les agences France Travail,
• Les missions locales,
• Les réseaux d’employeurs ou les clubs RH,
• Les collectivités.

Ce travail préparatoire est devenu une condition d’accès aux financements dans de nombreuses régions.

3. Des logiques d’alliances locales

L’époque de l’OF solitaire est révolue. Les financeurs publics attendent :

• Des groupements d’acteurs,
• Des coopérations éducatives, sociales, économiques,
• Des capacités à animer un écosystème.

Par exemple :

Un OF travaillant avec une ressourcerie locale pour former sur l’économie circulaire,

• Un OF travaillant avec une ressourcerie locale pour former sur l’économie circulaire,
• Un CFA nouant un partenariat avec une entreprise pour co-former des jeunes,
• Une coopération OF + tiers-lieu pour animer un campus connecté.

Ces alliances deviennent des critères d’évaluation clés dans les appels à projets.

4. Des compétences nouvelles à acquérir

Pour jouer ce rôle, les OF doivent développer de nouvelles compétences :

• Lecture et analyse des données socio-économiques locales,
• Animation de réseaux et conduite de projets multipartites,
• Ingénierie de montage financier multi-acteurs,
• Communication institutionnelle et lobbying territorial.

La compétence technique (ex : savoir former) ne suffit plus. Il faut savoir écouter, décrypter, relier.

5. L’ancrage territorial devient une valeur recherchée

Les financeurs valorisent fortement :

• La présence physique de l’OF (locaux, intervenants),
• La connaissance des spécificités du territoire,
• La durabilité des actions engagées,
• La création d’emplois locaux.

Certaines régions réservent leurs financements aux OF disposant d’une adresse sur le territoire ou d’un partenariat stable.

6. Opportunités pour les OF

Adopter ce positionnement ouvre plusieurs opportunités :

• Fidélisation des financeurs et entreprises locales,
• Accès à des financements fléchés (région, politique de la ville, Pacte),
• Meilleure lisibilité de l’utilité sociale de l’OF,
• Création de valeur au-delà des heures stagiaires.

Cela favorise aussi :

• Une stabilité financière plus forte,
• Une reconnaissance locale accrue,
• Une capacité à peser sur les choix stratégiques du territoire.

Le modèle de l’organisme de formation « fournisseur universel » touche à sa fin. Les nouveaux enjeux (emplois durables, transitions écologiques, fracture numérique, réindustrialisation…) se régleront au niveau local, avec des acteurs ancrés, disponibles, engagés.

Les OF qui anticipent ce mouvement sortiront renforcés : plus utiles, plus visibles, plus pérennes.

L’organisme de formation du futur n’est pas un vendeur de prestations. C’est un partenaire de solutions pour les territoires.

1. Du financeur au stratège sectoriel : la nouvelle posture des OPCO

Depuis 2020, les OPCO ont changé de statut. Ils ne sont plus de simples guichets de remboursement. Ils sont chargés de :

• Déployer les politiques de compétences par branche,
• Soutenir l’alternance (apprentissage et professionnalisation),
• Financer le plan de développement des compétences des TPE/PME,
• Accompagner les transitions professionnelles.

En 2025, cette posture se durcit :

• Fin des subventions automatiques,
• Financements de plus en plus conditionnés à l’impact, la pertinence et la performance,
• Multiplication des appels à projets sectoriels et territoriaux.

2. Nouvelles exigences contractuelles : le détail qui change tout

Les OPCO imposent désormais aux OF :

• Un engagement sur les résultats (certification, insertion, maintien dans l’emploi),
• Une traçabilité renforcée (présences, individualisation des parcours, adaptations handicap, etc.),
• Une co-construction de l’offre, y compris avec les entreprises clientes.

De nombreux OPCO ont commencé à imposer des modèles de convention standardisés, qui prévoient :

• L’évaluation de la satisfaction à chaud et à froid,
• L’engagement à communiquer les données d’impact (emploi, poursuite de parcours),
• Des clauses de révision de financement en cas de non-atteinte des résultats.

3. Les logiques de regroupement et de sélection : un OF n’en vaut plus un autre

L’époque où tous les OF étaient traités à égalité est révolue. Désormais :

• Les OPCO sélectionnent leurs partenaires selon des critères qualitatifs stricts,
• Certains mettent en place des référencements exclusifs (ex : catalogue opérateurs pour les TPE),
• La taille ou l’ancrage territorial peuvent conditionner l’accès aux dossiers.

En clair : être certifié Qualiopi ne suffit plus. Il faut être crédible, évaluable, performant.

4. Les données comme levier de pilotage (et de sanction)

Les OPCO exigent des données toujours plus fines :

• Réussite aux certifications,
• Taux de complétion des parcours,
• Taux d’emploi à 6 mois,
• Présence effective en centre et en entreprise.

Ces données permettent de :

• Décider de prolonger ou non une collaboration,
• Orienter les fonds vers les « bons » OF,
• Réduire ou suspendre le financement en cas de défaillance répétée.

Les OPCO sont de plus en plus reliés à des outils communs avec France Compétences, et demain France Travail, pour croiser les données en temps réel.

5. Coopération renforcée avec les branches professionnelles

Les OPCO ne pilotent pas seuls. Ils sont sous tutelle directe des branches, qui :

• Définissent les besoins prioritaires,
• Sélectionnent les thématiques et les publics cibles,
• Participent parfois aux commissions de validation des OF.
• Pour un OF, cela signifie :
• S’aligner sur les priorités des branches,
• Connaitre les référentiels métiers, les certifications de branche,
• Créer du lien avec les représentants professionnels.

OF stratège ou OF en sursis

En 2025, les OPCO vont clairement accentuer la pression sur les organismes de formation. Pas pour les sanctionner arbitrairement, mais pour garantir la pertinence, la performance et l’utilité économique des formations financées.

Les OF doivent se réinventer comme des opérateurs de solutions complètes : ancrés dans les besoins réels, capables d’ajustement rapide, transparents sur leurs résultats.

Là où certains verront des contraintes, d’autres y verront une occasion unique de monter en gamme et de devenir des partenaires stratégiques pour la compétitivité des entreprises et l’emploi durable.

🧭 Anticiper, ce n’est pas deviner, c’est se préparer

Anticiper, ce n’est pas avoir une boule de cristal. C’est :

• Lire les textes avant qu’ils n’entrent en vigueur,
• Suivre les recommandations de France compétences,
• Se former aux nouveaux référentiels,
• Diversifier ses sources de financement,
• Professionnaliser son organisation avant que ça devienne obligatoire.

🔍Ceux qui ont anticipé ont déjà :

• Adapté leurs process qualité au futur Qualiopi,
• Renforcé leurs outils de pilotage pédagogique,
• Mieux formé leurs équipes à l’ingénierie et au suivi,
• Diversifié leurs ressources (vente directe, autofinancement, formations mixtes),
• Identifié les filières prioritaires et construit des parcours adaptés.

🎯 Ils ne subissent pas la réforme : ils s’en saisissent pour consolider leur place sur le marché.

📉 Les retardataires, eux…

• Attendent la prochaine version du référentiel pour s’y mettre,
• Pensent encore que l’audit Qualiopi est un “passage administratif”,
• N’ont pas mis à jour leur modèle économique depuis 2018,
• Se retrouvent pris au piège d’un financement qu’ils ne contrôlent plus.

🧠 L’avenir est à ceux qui structurent

Le métier de dirigeant d’OF n’est plus “administrer une activité pédagogique”. C’est piloter une petite entreprise de formation dans un écosystème complexe.

Ceux qui auront anticipé :

• comprendront mieux les attentes des financeurs,
• s’adapteront plus vite aux appels à projets,
• auront un temps d’avance sur la concurrence.

✔ Anticiper, c’est investir dans sa propre résilience
✔ Ceux qui le font depuis 2 ans sont aujourd’hui en position de force
✔ La formation devient un secteur où la réactivité stratégique fait la différence

⚖️ France compétences change les règles du jeu

Les derniers décrets publiés en juin 2025 actent une bascule profonde : désormais, les dotations sont allouées selon une logique de priorisation stratégique. Finis les taux planchers automatiques. Finis les versements forfaitaires figés.

À la place :

• Un pilotage en fonction des priorités de France compétences,
• Des décisions ajustées trimestriellement,
• Des financements conditionnés aux besoins, à l’impact réel, à la qualité démontrée.

En clair, les dispositifs qui ne prouvent pas leur efficacité ne seront plus alimentés aussi facilement.

🎯 Qu’est-ce que ça change pour les OF et CFA ?

Avant :
Vous proposiez une action de formation,

• Elle correspondait à un dispositif éligible,
• Elle était financée automatiquement (CPF, contrat pro, plan de développement…).

Maintenant :

• Il faut démontrer la valeur ajoutée,
• Justifier la cohérence avec les besoins économiques,
• Être en mesure de rendre des comptes sur l’impact.

Ce n’est plus la simple existence d’une formation qui ouvre le droit au financement. C’est sa pertinence, sa qualité, et son efficacité.

🧠 Le financement ne se demande plus, il se gagne

Les financeurs (France compétences, OPCO, CPIR) attendent :

• Une vision pédagogique claire,
• Un pilotage qualité robuste,
• Une traçabilité des résultats,
• Une adaptation aux besoins de l’économie réelle.

👉 Ceux qui persistent à vendre des formations “catalogue” standardisées sans preuve d’impact risquent de voir leurs financements se tarir.

✅ Comment s’adapter ?

• Cibler les secteurs prioritaires : métiers en tension, filières stratégiques
• Renforcer son pilotage qualité : audits internes, retour sur investissement, indicateurs d’impact
• Former ses équipes au pilotage contractuel : lire un budget, dialoguer avec les financeurs, sécuriser les versements
• Passer d’une logique de guichet à une logique de projet : chaque action de formation doit être pensée comme une réponse stratégique à un besoin identifié

✔ La formation entre dans l’ère du pilotage public-privé : efficace, transparent, orienté résultats
✔ Le “guichet automatique” est fermé
✔ Les OF et CFA doivent désormais faire la preuve de leur valeur — et pas seulement exister

🎯 France compétences muscle son pilotage financier

Le système de financement de la formation est désormais régi par des principes de souplesse budgétaire et de contrôle renforcé, avec 5 grands changements.

1. Fin des taux planchers et plafonds automatiques

France compétences pourra fixer chaque année ses dotations selon ses priorités stratégiques, ses recettes réelles et les besoins des territoires.
➡ Objectif : un pilotage plus agile, moins figé, davantage en lien avec les urgences du terrain.

2. Les OPCO et CPIR sommés d’utiliser leurs excédents

Dès 2025, les excédents au-delà de 15 % des produits de formation devront être reversés à France compétences, puis 10 % dès 2026.
➡ Objectif : éviter la thésaurisation, rediriger les fonds vers les formations prioritaires.

3. Des versements au plus près des besoins

Les dotations ne seront plus versées selon un calendrier fixe, mais en fonction des besoins de trésorerie réels, évalués tous les 3 mois.
➡ Cela implique une gestion de plus en plus serrée pour les opérateurs, et des OF pouvant être impactés indirectement en cas de délais.

4. Des dotations CPIR moins fléchées, plus souples

Les aides versées aux CPIR ne seront plus réservées au « fonctionnement des CFA », mais à leurs dépenses globales.
➡ Une petite phrase qui pourrait signaler un changement d’équilibre dans les aides vers les CFA, à suivre de près.

5. Une 10e section budgétaire créée chez France compétences

Elle vise à mieux encadrer les contributions conventionnelles collectées via l’Urssaf ou la MSA, pour plus de transparence sur les fonds des branches.
➡ C’est un signal fort d’une volonté de professionnaliser les flux.

🏛️ Parcoursup devient un outil de sélection par la qualité

Le ministre Philippe Baptiste l’a affirmé : le temps du laxisme est révolu. Le nouveau projet de loi porté par le MESR (Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) impose des règles plus strictes d’accès à Parcoursup et au RNCP.

✅ Parcoursup = gage de qualité
Désormais, seules les formations évaluées et agréées pourront y figurer.

👉 Fini les établissements qui ne mettaient que leurs « formations vitrines ».
👉 Toutes les formations devront être soumises à évaluation.

🧐 HCERES devient l’arbitre du supérieur privé
Cet organisme d’évaluation, jusqu’ici tourné vers les universités, aura la charge d’auditer les établissements privés :

• gouvernance,
• stratégie,
• politique sociale,
• et qualité pédagogique.

Sans agrément HCERES, pas de Parcoursup. Et pour aller plus loin, le statut de « partenaire de Parcoursup » ne sera accordé qu’aux établissements s’inscrivant dans une logique de service public.

💥 Vers un Qualiopi renforcé pour les délivreurs de titres RNCP

La réforme prévoit aussi un remaniement du référentiel Qualiopi, plus exigeant, notamment pour les organismes délivrant des certifications professionnelles.

Ce qui est visé :

• Gouvernance
• Moyens pédagogiques
• Équipe et encadrement
• Pilotage stratégique

📅 Une communication officielle est attendue mi-juillet, et les organismes concernés doivent s’y préparer dès maintenant.

✋ Fini les audits “papiers bien ficelés” : le nouveau Qualiopi portera sur le fond et non plus seulement sur la forme.

📌 Ce que cela implique pour les OF, CFA et écoles privées

➤ Pour les OF :

• Ne plus attendre passivement les financements OPCO
• Anticiper des délais de paiement plus étalés
• Professionnaliser la gestion de la trésorerie
• Préparer dès maintenant l’adaptation au nouveau référentiel Qualiopi

➤ Pour les CFA :
S’assurer d’avoir une stratégie de financement claire

• Répondre aux exigences de gouvernance et de transparence
• Ne plus compter uniquement sur les aides CPIR / Région
• Anticiper un nouveau cycle de contrôle qualité

➤ Pour les établissements privés souhaitant figurer sur Parcoursup :

• Préparer l’évaluation HCERES
• Renforcer leur crédibilité académique
• Penser leur positionnement dans une logique de service public

✔️ La régulation 2025 durcit le jeu, mais clarifie les règles.
✔️ La logique de guichet et de “finance automatique” est remplacée par un pilotage stratégique et qualitatif.
✔️ Les OF et CFA qui auront anticipé auront une longueur d’avance.
✔️ Ceux qui s’adapteront vite à Qualiopi renforcé et aux nouvelles logiques d’agrément pourront pérenniser leur place sur le marché.

📦 Le cas typique : un savoir-faire vendu en bundle

Prenons l’exemple classique d’un cabinet comptable :

Il accompagne ses clients dans la gestion de leur paie, leurs logiciels, ou leurs obligations sociales.

Il organise des sessions de présentation, des ateliers d’explication ou des réunions d’actualisation.

Tout cela est inclus dans sa prestation de conseil… souvent offert, parfois mal reconnu.

💬 « On formait déjà nos clients… mais on ne facturait rien. La formation était toujours négociée et offerte dans le package de la prestation. »

Ce témoignage, c’est celui de Nelly, dirigeante d’un cabinet qui a pris conscience de la valeur de la formation transmise. Lors d’un échange, elle raconte :

“On ne facturait pas vraiment. C’était dans le package. Mais aujourd’hui, on veut faire évoluer ça. On veut proposer nos formations en prestations séparées, les valoriser à leur juste valeur et permettre à nos clients de les faire financer par leur OPCO.”

👉 C’est exactement ce changement de posture qui permet à une entreprise de passer d’un service offert à une activité stratégique.

🧭 Pourquoi transformer sa compétence interne en offre de formation déclarée ?

Créer un organisme de formation (OF) interne ou en marque blanche permet de :

✅ Valoriser une compétence métier déjà existante
✅ Créer une ligne de revenu complémentaire, avec un fort levier de marge
✅ Proposer des formations finançables par les dispositifs publics (OPCO, CPF, entreprises)
✅ Structurer des actions de montée en compétence pour ses propres clients, partenaires ou salariés
✅ Renforcer l’image de marque et la crédibilité de l’entreprise en tant qu’experte de son domaine

📋 Est-ce compliqué de devenir organisme de formation ?

Non, mais cela demande un minimum de structuration, et c’est là que les OF déjà installés peuvent jouer un rôle d’accompagnement.

Étapes clés :

• Déclarer l’activité auprès de la DREETS (formulaire + 1ère convention ou contrat de formation)
• Mettre en place une organisation pédagogique minimale :
• Programme de formation
• Convention ou contrat
• Émargements, évaluations, attestations
• Tenir un livre de formation pour assurer le suivi administratif
• Viser la certification Qualiopi pour accéder aux financements mutualisés

Dans le cas de Nzlly, par exemple, la certification Qualiopi n’est pas vue comme une simple formalité administrative :

“On a choisi de se faire accompagner vers Qualiopi par AMMC, pas juste pour avoir le tampon, mais pour structurer sérieusement notre activité, poser des bases solides et facturer la formation comme une vraie offre.”

Et elle a raison : Qualiopi, bien utilisé, est un levier de croissance.

💼 Ce que peut apporter un OF partenaire

• Un organisme de formation bien structuré peut :
• Co-construire les premières offres de formation
• Fournir les modèles de documents légaux (conventions, programmes, évaluations)
• Former les experts internes à la posture de formateur
• Aider à obtenir le numéro de déclaration d’activité
• Préparer à la certification Qualiopi
• Proposer une externalisation partielle ou totale de la gestion administrative de la formation

🤝 Certains OF proposent même des modèles en marque blanche, permettant à l’entreprise de proposer ses formations avec l’aide d’un prestataire déjà certifié.

💶 Et côté financement ?

Les formations créées peuvent être financées par :

• L’OPCO du client (si la formation est achetée par une entreprise tierce)
• Le CPF si la formation est enregistrée au RNCP ou au RS (dans une seconde étape)
• L’employeur lui-même, notamment en cas de formation client ou prestataire

Autrement dit : ce qui était une prestation gratuite peut devenir :

• Un produit,
• Finançable,
• Et porteur d’image et de marge.

🧠 Former, ce n’est pas « faire une démo »

Attention toutefois : former n’est pas simplement expliquer un logiciel ou lire une documentation. Cela suppose :

• Une structuration pédagogique
• Une animation adaptée au public
• Une évaluation des acquis
• Et une vraie posture de formateur

👉 C’est là que l’accompagnement par un OF est indispensable pour monter en qualité et en conformité.

📣 Et maintenant ?

Si vous êtes un OF, ciblez les entreprises qui forment déjà « sans le savoir » :

• Cabinets comptables
• Cabinets d’expertise RH ou paie
• Éditeurs de logiciels
• Cabinets de conseil ou ingénierie
• Réseaux de franchises ou enseignes
• Proposez-leur une entrée simple, rapide, et sans risque, comme :
• Une prestation clé en main
• Une formation « Devenir organisme de formation »

Une externalisation de la gestion formation dans un premier temps

✔ De nombreuses entreprises forment sans déclarer, sans valoriser, sans rentabiliser.
✔ Il est possible, avec peu d’effort, de transformer cette transmission informelle en véritable activité économique.
✔ Les OF ont un rôle d’accompagnateur à jouer dans cette transformation.
✔ Ce marché est vaste, encore sous-exploité, et aligné avec les enjeux de montée en compétence des clients.

🔎 Pourquoi les entreprises forment-elles en interne ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes (source : Marine Breton – LinkedIn 2025) :

• 57 % des entreprises conçoivent désormais leurs propres contenus, animés par des experts métier.
• 24 % ont investi dans un studio de digital learning interne.
• Le marché global a crû de 25 % en 3 ans, pour atteindre 35 milliards d’euros.
• 68 % utilisent la formation digitale ou hybride, souvent développée en interne.

Les raisons principales :

• Réduction des coûts
• Adaptation ultra-rapide aux besoins spécifiques
• Valorisation des expertises internes
• Culture d’apprentissage intégrée à l’entreprise

⚠️ Mais tout expert métier n’est pas formateur

C’est le point aveugle de cette tendance. Un bon technicien, un bon manager ou un bon ingénieur ne fait pas automatiquement un bon pédagogue.

💬 « Transmettre n’est pas seulement expliquer ce que l’on sait. C’est faire apprendre à l’autre. »

Voici les limites que les entreprises rencontrent :

• Formations descendantes, trop denses, peu interactives
• Transferts d’information sans structuration pédagogique
• Aucune évaluation réelle des acquis ou de l’impact
• Fatigue des apprenants… et des formateurs occasionnels eux-mêmes

🎯 Le rôle à saisir pour les OF : former les formateurs internes

C’est là que les organismes de formation peuvent intervenir, non pas en compétition avec les services RH, mais en partenaires experts. Il s’agit de proposer des formations ou accompagnements ciblés :

📌 Quelques formats à proposer :

« Devenir formateur interne » – 3 à 5 jours, avec livrables opérationnels

• Accompagnement à la conception de modules e-learning internes
• Formation à l’animation de classes virtuelles
• Co-développement entre pairs / supervision pédagogique
• Formations à l’ingénierie pédagogique rapide (Rapid Learning, micro-learning, etc.)

🧰 Un outil simple et puissant : la rétro 4L

Dans le témoignage de Marine Breton (fichier reçu), on découvre un usage très efficace d’un outil agile détourné pour la formation : la rétrospective 4L (Learned, Liked, Lacked, Longed for). Utilisé dans un atelier de formation de formateurs internes, il permet de :

• Faire verbaliser les apprentissages
• Identifier les manques de manière constructive
• Fixer des pistes d’amélioration actionnables
• Donner un cadre d’analyse facile à reprendre en autonomie

👉 Ce type d’outil structure l’analyse post-formation, ce qui manque cruellement dans les sessions animées par des experts non formés à la pédagogie.

🚨 Le marché vous échappe ? Peut-être parce que vous ne vous positionnez pas

Les OF parlent beaucoup de Qualiopi, de formation CPF, de pédagogie active… Mais parlent-ils assez au monde de l’entreprise ?
Les DRH ne cherchent pas « un module préconstruit » : ils cherchent un appui souple, agile et expert pour professionnaliser leurs talents internes.

💡 En 2025, le bon positionnement est : “Nous ne vous remplaçons pas. Nous aidons vos experts à devenir d’excellents formateurs.”

✅ Actions concrètes à lancer dès maintenant :

• 
  Créez une offre spécifique “formateurs internes”, visible sur votre site
• Proposez un diagnostic gratuit des pratiques de formation en entreprise
• Participez à des salons RH, Learning & Talent, pas uniquement des salons formation
• Développez une offre de formation intra-entreprise courte et ciblée
• Mettez en avant vos consultants pédagogiques, pas seulement vos contenus
• Créez un argumentaire commercial orienté vers les responsables formation / RH / L&D

🔄 Et si on regardait les formateurs internes autrement ?

Non, ce ne sont pas des concurrents.
Oui, ils sont souvent seuls, surchargés, et peu formés.
Et oui, ils sont prêts à monter en compétence s’ils se sentent accompagnés sans être jugés.

👉 Les OF qui sauront saisir cette opportunité se positionneront comme des partenaires-clés des entreprises, au cœur des transformations RH et pédagogiques.

📊 1. Le constat : une saisonnalité structurelle

Pourquoi le chiffre d’affaires chute en été ?

• Salariés et particuliers moins disponibles
• Décalage ou gel des financements OPCO, CPF, Pôle emploi
• Moins de sessions programmées
• Formateurs en congé, équipes réduites
• Salles vides = charges fixes non compensées

💬 Pour beaucoup d’OF : “On travaille sur 10 mois, mais on paie 12…”

🚀 2. Solution #1 : miser sur des formations à distance bien pensées

Les formations à distance ne doivent pas être un pis-aller, mais une offre stratégique pour :

• Maintenir l’activité même quand les locaux sont fermés
• Capter des stagiaires à distance, en province, à l’étranger, ou tout simplement chez eux
• Lisser les parcours pendant les congés scolaires sans rupture

✅ Bonnes pratiques à mettre en place :

• Planifier à l’avance des sessions 100 % distancielles entre mi-juillet et fin août
• Créer des formats courts + accompagnement : QCM, exercices, suivi en visio
• Intégrer des rendez-vous synchrones fixes pour garder le lien humain
• Miser sur les compétences transversales très demandées (bureautique, communication pro, outils numériques)

💡 Astuce : proposer une “formation estivale CPF” en e-learning peut devenir un levier de conversion intéressant avec peu de charge.

🔄 3. Solution #2 : organiser des cycles longs qui couvrent les vacances

Un des moyens les plus efficaces pour amortir les périodes creuses, c’est de structurer des parcours longs qui débutent avant l’été et se poursuivent pendant les congés.

🎯 Objectif : éviter l’interruption et facturer en continu, même en juillet-août.

🧩 Comment mettre en place un cycle long efficace :

• Commencer la formation en mai ou juin
• Prévoir une pause pédagogique modulable (1 semaine en août) mais pas une coupure
• Organiser les stages ou périodes en entreprise pendant l’été
• Continuer les modules distanciels ou les projets tutorés pendant juillet-août
• Reprendre les évaluations ou sessions synchrones en septembre

📈 Résultat :

✔️ Les salles restent occupées
✔️ Le chiffre d’affaires est maintenu
✔️ Le contrat pédagogique se poursuit sans interruption

💼 Autres leviers complémentaires à activer
En plus du distanciel et des cycles longs, n’oublions pas :

📅 Planification marketing avancée (offres de rentrée diffusées dès juin)

📣 Campagnes CPF flash avant les vacances

🧑‍💻 Formation interne ou développement qualité en période calme

🔁 Paiement fractionné pour lisser la trésorerie (abonnement mensuel, échéancier)

🧭 Intégrer la saisonnalité à la stratégie annuelle
Un organisme de formation agile doit accepter la réalité de la saisonnalité, mais aussi l’intégrer dans sa stratégie :

• Objectifs commerciaux répartis sur 10 mois “pleins” + 2 mois tampon
• Sessions longues ou asynchrones programmées en continu sur l’année
• Analyse régulière des périodes de sous-activité à transformer en opportunités

💬 Exemple : « Juillet-août = moment idéal pour capter des CPF tardifs, former des jeunes en orientation, ou lancer des micro-certifications RS. »

Oui, les vacances scolaires ralentissent l’activité. Mais en structurant une offre de formation à distance bien pensée et en organisant des cycles longs intelligemment construits, les OF peuvent :

✔️ Continuer à former
✔️ Conserver leurs ressources mobilisées
✔️ Et surtout : facturer sans interruption

🚀 L’été peut aussi devenir un mois stratégique. Tout est question d’anticipation et de pilotage agile.