La Tribune s’est rendue dans les locaux en plein travaux du Campus Cyber à La Défense, qui doit ouvrir ses portes mi-février. Projet central du quinquennat sur la cybersécurité, ce bâtiment totem de l’écosystème français veut fédérer tous les acteurs de la cyber et stimuler les collaborations entre eux, dans l’espoir de favoriser l’éclosion de champions mondiaux du secteur.
Les locaux du Campus Cyber, à deux pas de l’esplanade de la Défense, grouillent d’ouvriers. Plus de 120 hommes s’activent à déballer des cartons, monter des meubles ou encore installer des routeurs internet. L’enjeu est grand : le bâtiment neuf de 26.000 mètres sur 13 étages doit devenir le lieu totem de la cybersécurité française. Autrement dit, il se positionne comme l’équivalent dans la cybersécurité à ce qu’est Station F pour le numérique, c’est-à-dire un mini-écosystème en pleine ville.
Michel Van Den Berghe, ancien dirigeant d’Orange Cyberdéfense devenu président du Campus Cyber, essaie de ne pas s’attarder sur les travaux qui restent à faire alors que la date de l’inauguration approche. « Ils installent les enceintes, c’est bon signe« , se rassure-t-il après un passage dans le futur auditorium. Le campus doit accueillir ses premiers locataires le 16 février. L’inauguration, elle, est prévue quelques jours avant, en présence -sauf imprévu- du président de la République Emmanuel Macron lui-même. Alors forcément, l’absence de moquette à certains étages et les bruits constants de perceuses ont de quoi angoisser le dirigeant. « Le but de ce lieu, ce n’est pas de faire un projet immobilier, c’est de préparer des offres communes, et de monter le niveau de la cybersécurité de la Nation« , rappelle-t-il.