Réductions des financements, confirmation oui ou non ?

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Le budget va entrer en discussion. Il semble que la formation professionnelle et l’apprentissage subissent des coupes sévères qui vont mettre les écoles et les organismes de formation en difficulté.

Dans cette perspective nous avions lancé un plan d’économies drastiques et des actions commerciales d’ampleur.

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Mais aujourd’hui assurons-nous de ce qui attend les OF. Nous y reviendrons si le budget 2024-25 est adopté.

Réductions des financements, confirmation oui ou non ?

La perspective d’une réduction significative du budget alloué à l’emploi et à la formation pour 2025 suscite de nombreuses interrogations et inquiétudes. Le Premier ministre a annoncé une baisse de 20 milliards d’euros des dépenses ministérielles pour l’année 2025, dans le cadre des 40 milliards d’économies prévues. Parmi ces réductions, la ligne budgétaire concernant le travail et l’emploi pourrait subir un impact particulièrement fort, avec des répercussions directes sur les dispositifs de formation professionnelle et sur les financements dédiés à l’apprentissage, aux contrats de professionnalisation, et au Compte Personnel de Formation (CPF).

 

Un contexte budgétaire tendu


La réduction annoncée de 20 milliards d’euros dépasse les prévisions initiales du gouvernement démissionnaire, qui tablait sur une baisse de 15 milliards. Ce montant sera soumis aux débats parlementaires à l’occasion de la discussion du Projet de loi de finances (PLF) 2025. Cette coupe budgétaire pourrait s’ajouter aux précédentes réductions du 1er semestre 2024, qui avaient déjà réduit les dépenses de 10 milliards d’euros. Par ailleurs, un gel des dépenses de 16,5 milliards sur la fin de l’année 2024 pourrait également s’ajouter, bien que ce point nécessite encore des clarifications.

Ces mesures budgétaires interviennent dans un contexte économique délicat pour la France, marqué par une croissance faible, une baisse des embauches, un recul de l’intérim, et une augmentation des faillites d’entreprises. La réduction des financements publics vient donc s’ajouter à des indicateurs économiques déjà défavorables, accentuant les inquiétudes des acteurs du secteur de l’emploi et de la formation.

 

L’impact sur le budget « Travail et Emploi »


Parmi les ministères touchés par cette réduction de 20 milliards d’euros, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle pourrait être particulièrement impacté. La lettre de cadrage de Bercy évoquait déjà une réduction de 2,3 milliards d’euros pour la ligne budgétaire « Travail et emploi », soit une baisse de 6,9% par rapport au budget précédent. Si la proportion de réduction reste la même pour 2025, le montant pourrait dépasser les 3 milliards d’euros, représentant ainsi une diminution de 10% du budget.

Ces coupes budgétaires pourraient affecter plusieurs dispositifs clés pour le soutien à l’emploi et à la formation, comme les financements de l’apprentissage, les contrats de professionnalisation, et le CPF. L’accent mis sur la réduction des dépenses pourrait également impacter les aides aux employeurs pour le recrutement, les nouvelles entrées en CUICIE (Contrats Uniques d’Insertion Contrat d’Insertion Emploi) et les emplois francs.

 

Réduction des moyens pour les acteurs du Service Public de l’Emploi


La baisse de financement ne concernerait pas uniquement les dispositifs de formation et d’emploi, mais pourrait aussi affecter les acteurs du Service Public de l’Emploi (SPE). Parmi les établissements potentiellement touchés, on peut citer France Travail, qui pourrait subir une réduction d’un milliard d’euros de son budget. Cette diminution des moyens financiers pourrait limiter la capacité d’accompagnement des demandeurs d’emploi, au moment où le marché de l’emploi reste fragile et incertain.

La question demeure sur la proportion exacte de la réduction de budget qui sera finalement adoptée au terme des débats parlementaires, mais la tendance à une baisse généralisée des financements semble se confirmer. L’impact sur le terrain pourrait être significatif, tant pour les organismes de formation que pour les entreprises qui bénéficient de ces dispositifs pour former et recruter de nouveaux collaborateurs.

 

Un impact difficile à évaluer


Les conséquences de cette réduction budgétaire pour 2025 sur le secteur de l’emploi et de la formation restent difficiles à mesurer précisément à ce stade. Le calendrier de mise en œuvre de ces réductions ainsi que l’ampleur des coupes seront déterminants pour évaluer leur impact réel sur le marché de l’emploi et sur l’accès à la formation.

Cependant, il est clair que ces mesures s’ajouteront à un contexte économique déjà compliqué, marqué par une faible croissance et des indicateurs défavorables pour l’emploi. Les jeunes en particulier, qui bénéficient souvent des dispositifs de formation en alternance et des contrats aidés, pourraient se retrouver en première ligne face à ces restrictions budgétaires.

Les entreprises devront également faire face à un environnement plus contraignant en matière de financement de la formation, ce qui pourrait affecter leur capacité à investir dans le développement des compétences de leurs collaborateurs. Cela pourrait avoir des répercussions sur la compétitivité des entreprises françaises, dans un contexte où la transition numérique et écologique impose des besoins accrus en termes de formation.

Vers un avenir incertain pour la formation et l’apprentissage
La réduction des financements publics pour la formation et l’emploi soulève des questions quant à l’avenir de dispositifs essentiels tels que l’apprentissage et le CPF. Les organismes de formation devront s’adapter à ces nouvelles contraintes budgétaires, avec le risque de devoir réduire leur offre de services, voire de supprimer certaines actions de formation.

Pour les jeunes en alternance, une diminution des financements pourrait se traduire par une baisse des opportunités de formation en entreprise. Le contrat de professionnalisation, qui permet de combiner travail et formation, pourrait également être affecté, limitant ainsi les perspectives pour de nombreux jeunes cherchant à s’insérer sur le marché du travail.

Il est essentiel de suivre de près les débats parlementaires autour du Projet de loi de finances 2025 pour comprendre précisément quelles seront les lignes budgétaires impactées. Les organismes de formation et les entreprises doivent se préparer à ces changements et anticiper les adaptations nécessaires pour maintenir leur niveau d’activité.


La perspective d’une réduction de 10% du budget emploi et formation pour 2025 inquiète légitimement les acteurs du secteur. Si les réductions budgétaires peuvent être justifiées par la nécessité de réduire le déficit public, elles risquent d’avoir un impact considérable sur le soutien à l’emploi et à la formation, dans un contexte économique déjà fragile. La clé pour les mois à venir sera la capacité des acteurs à s’adapter à ces nouvelles réalités et à trouver des solutions innovantes pour continuer à former et accompagner les demandeurs d’emploi.

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SOURCES

  • Annonce du Premier ministre sur la réduction des dépenses.
  • Projet de loi de finances 2025 et discussions parlementaires.
  • Lettre de cadrage de Bercy pour le budget travail et emploi.
  • Analyses économiques sur l’impact des réductions budgétaires.
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